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Espagne: Quand le Maroc devient un fond de commerce électoral pour opposants de Sanchez

Le Maroc est devenu un argument électoral pour plusieurs candidats aux élections régionales en Espagne. Les politiciens voulant prendre la place de Pedro Sanchez à la tête du gouvernement espagnol, n’hésitent pas à utiliser, à tort, les relations avec le Maroc pour en faire un atout de campagne.

Des candidats au programme vide, et qui parlent beaucoup pour ne rien dire. Voilà le résumé des nombreuses interventions creuses des politiciens espagnols qui s’attaquent au Maroc pour faire valoir une position contraire à Pedro Sanchez, à quelques semaines des élections municipales et régionales espagnoles prévues le 28 mai.

Tonitruants et menaçant, irrespectueux et aux discours pompeux, les candidats aux voix minoritaires en Espagne ne semblent pas avoir d’autres arguments valables que de critiquer honteusement une nouvelle relation entre leur pays et le Maroc, sur un pied d’égalité et qui profite, beaucoup, à l’Espagne.

Héritiers d’une vision néocolonialiste, ou adulateurs de la période où l’Espagne était une puissance coloniale avec tout ce que cela implique de meurtres, pillages de richesses, crimes de guerre, tortures, et viols des droits humains, en plus du vol des terres d’autres peuples, ces politiciens n’ont pas froid aux yeux pour venir critiquer le Maroc, ce pays qui est en droit de demander réparation devant les crimes commis par l’Espagne au Sahara, et dans le nord du pays.

Il est intéressant de voir dans ce sens les déclarations de la ministre du Travail, Yolanda Diaz, 51 ans, qui a traité le Maroc de « dictature », visiblement sans rien connaitre du Maroc. Cette femme qui dirige le nouveau parti Sumar, et qui veut diriger le pays semble être une inculte en relations internationales et en politique, en plus d’être une menace pour son propre gouvernement.

«J’ai une position très claire sur le Maroc et le Sahara occidental. Je suis consciente qu’il faut bien sûr prendre au sérieux notre voisin le Maroc, mais il faut aussi savoir que le Maroc est ce qu’il est : une dictature», avait déclaré la ministre Yolanda Diaz, soutient du polisario, dans une interview accordée à la chaîne La Sexta.

Celle qui a volontairement tiré sur le Maroc lors d’une interview pour se faire valoir et faire plus tard la Une des médias, a vite donné une réponse toute différente quelque jours plus tard, en remerciant le Maroc… Elle incarne vraisemblablement l’image du politicien menteur et opportuniste qui se contredit pour ses intérêts.

«Puisque je suis à l’ONU, je veux remercier le Maroc parce qu’il a défendu et accompagné non seulement le gouvernement espagnol mais aussi le reste des pays en soutenant cette résolution» (sur l’économie sociale et solidaire), a déclaré la ministre lors d’un point de presse. «Le Maroc nous a accompagnés. Par conséquent, aujourd’hui, je veux dire merci», a-t-elle ajouté.

Pire, la sortie médiatique du président de Vox, Santiago Abascal, dans une interview accordée à ABC revient sur les relations avec le Maroc en avançant qu’il « n’oserait pas spéculer » sur les raisons du changement de position de l’Espagne par rapport au Sahara avant d’énumérer plusieurs accusations, synonymes du populisme opportuniste et bête qui caractérise fondamentalement Vox.

« On ne sait pas si parce qu’il veut une chaire à l’OTAN, on ne sait pas si par intérêt personnel, on ne sait pas si parce qu’il est victime de chantage, on ne sait pas si parce que le Maroc le paie », a-t-il déclaré en faisant référence à la décision de l’Espagne de soutenir le plan d’autonomie marocain au Sahara, laissant supposer que Pedro Sanchez serait corrompu et utilisant la même fake news selon laquelle le Maroc l’aurait espionné ainsi que d’autres membres du gouvernement espagnol. Une fake news qui a été vérifiée aussi bien par le gouvernement espagnol qu’au niveau européen.

Alors que le gouvernement espagnol a bien précisé à l’opposition et devant le Parlement que la décision de soutenir la proposition d’autonomie au Sahara était « une position d’Etat », avec tout ce que cela implique comme poids, des politiciens comme Abascal, continuent de jouer sur les mots et promettent de remettre le sujet à débat s’ils intègrent le prochain gouvernement.

« Ce que nous avons dit au président du gouvernement, c’est de dire à ses interlocuteurs marocains que bien entendu les décisions qu’il a prises seul n’engagent pas le futur gouvernement espagnol », a-t-il déclaré.

Les politiciens espagnols et une certaine presse, qui tremble et dégaine les discours de terreur devant l’opinion publique espagnole dès qu’elle voit que le Maroc veut acheter des armes pour se protéger, tronquent les faits et la réalité pour continuer à entretenir un complexe bien Espagnol qui ne veut pas que son ancienne colonie soit sur un pied d’égalité, ou comme si l’achat d’armes était l’apanage de l’Espagne et des pays occidentaux.

L’Espagne a beaucoup changé dans son rapport de force avec le Maroc depuis qu’elle est devenue membre de l’Union européenne et que son économie s’est développée grâce au tourisme, en partie par les monuments et l’architecture héritée de l’époque arabo-musulmane dans le sud et grâce aux poissons et fruits de mer pêchés dans les eaux marocaines, ou encore du safran marocain conditionné comme produit espagnol et vendu 5 fois plus cher.

Cependant, les générations d’Espagnols qui ont connu la misère et venaient chercher du travail au Maroc, exerçaient de petits métiers pour fuir la pauvreté, encore dans les années 70 et 80, se rappellent toujours de cette réalité, et il semblerait que ce soit cela qui nourrit cette haine viscérale de certaines générations de politiciens aujourd’hui âgés de 50 et 60 ans, et qui ont dû voir leurs parents venir au Maroc sans le sou en poche.

Ce sont ceux là, ces mêmes politiciens racistes qui se moquent des droits de l’homme qui préfèreraient voir plutôt que des Espagnols, de pauvres Marocains venir travailler comme saisonniers sans papiers et sans droits pour faire des métiers ingrats et sous-payés pour que leurs produits restent compétitifs sur le marchés internationaux étant donné que le coût de la main d’oeuvre est le déterminant du prix final.

Ces personnes qui s’attaquent à Pedro Sanchez en utilisant le Maroc comme fond de commerce électoral, sont aussi les mêmes politiciens qui l’avaient critiqué lorsque les relations diplomatiques entre Rabat et Madrid étaient presque rompues et qui s’étaient indignés de voir l’impact politique et économique que cela créait pour l’Espagne. Ce sont eux aussi qui avaient demandé l’intervention du Roi d’Espagne, Felipe VI, pour intervenir au près du Roi Mohammed VI pour corriger la situation.

Les positions systématiques anti-marocaines et cet acharnement contre la politique de rapprochement promue par le président du gouvernement socialiste, qui revient aux enjeux de politique intérieure pour le mettre en difficulté, sont aussi des positions qui laissent penser à des positions pro-algériennes.

Ces prises de paroles irréfléchies resteront marquées au fer rouge et sont examinées au Maroc. Venir promettre de traiter le Maroc avec respect sans respecter son intégrité territoriale est inacceptable pour le Royaume qui a mis fin aux discours hypocrites et contradictoires.

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