Des Groupes parlementaires à la Chambre des représentants, ont lancé une initiative de demande d’une mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les circonstances de l’importation au Maroc du gasoil russe et mettre ainsi en lumière les zones d’ombre qui l’entourent indique un communiqué conjoint publié vendredi dernier.
La mission consistera à un éclairage sur les questions liées “aux documents sur la provenance de l’importation, les prix, ainsi que les bénéfices récoltés“. Les initiateurs précisent dans leur communiqué que c’est « étroitement liée à la sécurité et à la facture énergétique, au pouvoir d’achat et aux recettes fiscales ».
Le gasoil russe est la préoccupation majeure actuellement des députés de le l’opposition qui s’activent au sein des groupes parlementaires du Mouvement populaire (MP) et du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et du groupement du Parti de la Justice et du développement (PJD). Jusque-là, rien de nouveau dans cette demande si ce n’est qu’elle doit convaincre les trois partis à faire signer 131 députés pour faire valoir cette demande et l’adresser au président de la Chambre des représentants Rachid Talbi El Alami.
L’initiative se veut ouverte à tous les députés qui peuvent la signer, qu’ils soient issus de groupes d’opposition ou majoritaires, le but étant la recherche de la vérité afin de rassurer l’opinion publique nationale. Selon l’article 67 de la Constitution, des commissions parlementaires d’enquête peuvent être constituées, à l’initiative du Roi, ou à la demande d’un tiers des membres de la Chambre des représentants, ou d’un tiers des membres de la Chambre des conseillers.
Les commissions d’enquête ne peuvent être constituées dans les affaires faisant l’objet de poursuites judiciaires, tant que ces poursuites sont en cours. Les commissions d’enquête ont un caractère temporaire et leurs travaux se terminent par le dépôt de leur rapport au bureau du conseil concerné et, le cas échéant, par la saisine de la justice par le président de ce conseil.
Cela dit, le total de députés de ces trois partis en question n’excède pas 65. Le parti de l’Union Socialiste des Forces Populaire (USFP) qui tantôt se dit faire partie de la majorité, tantôt de l’opposition détient 35 sièges à la Chambre des représentants, ce qui aurait changé la donne s’il avait participé à la fête. Mais jusqu’à présent il fait défection. Pourtant l’USFP avec les trois autres formations politiques, adhèrent à un mécanisme de « coordination » entre eux. Cette dernière est présidée par le membre du bureau politique du MP et président du groupe haraki à la Chambre des représentants, Driss Sentissi.
A cet égard une source de Hespress a indiqué que Driss Sentissi a pris contact avec le chef du groupe socialiste, le président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Abderrahim Chahid (USFP) et lui a demandé de rejoindre l’initiative ou “la fronde” si l’on peut dire. Mais ce dernier peu enthousiaste par la démarche du PPS, MP et PJD a demandé un délai jusqu’à la réunion du bureau politique du parti de la Rose afin de prendre une décision finale sur la question.
Cet atermoiement n’est pas sans soulever des interrogations sur les réelles motivations de l’USFP qui était premier à crier haro sur le gouvernement pour ce qui est de l’importation du gasoil russe. Souvenons-nous, le député de l’USFP Abdelkader Taher, avait adressé une question écrite à Nadia Fettah Alaoui, portant sur de présumées « falsifications de preuves de la provenance des importations de produits pétroliers » ce que la ministre avait balayé de la main par un démenti formel. En attendant avec ou sans l’USFP on se dirige vers un plouf dans l’eau, tant le projet de mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire semble du domaine de celui de s’accorder à ne pas s’accorder.
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