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La Tunisie joue l’hypocrisie pour le 34e anniversaire de l’UMA

Le ministère tunisien des Affaires étrangères s’est félicité de la commémoration du 34e anniversaire de la déclaration de la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), avec le reste des pays frères du Maghreb. Cette célébration qui doit unir les peuples du Maghreb sonne faux depuis Tunis qui joue depuis un certain temps tout le contraire de la partition de l’unité et plutôt celle de la dislocation.

Dans un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères a qualifié cette occasion de « souvenir glorieux pour les significations et les connotations historiques qu’elle porte, et qui traduisent la profondeur des liens de fraternité et de destin commun entre les peuples de la région« .

La même source a rappelé la série de luttes communes pour concrétiser les aspirations des peuples du Maghreb avides de plus de coopération, d’intégration et de solidarité pour réaliser leurs aspirations d’immunité, de progrès et de bien-être.

La Tunisie renouvelle ainsi, via son ministère des Affaires étrangères, « son adhésion à l’Union du Maghreb Arabe en tant que choix stratégique pour ce qu’il représente comme force et courage pour faire face aux défis communs, gagner les enjeux du développement et du progrès et consolider les éléments de sécurité et de stabilité« , affirmant ainsi sa « détermination à continuer à travailler avec le reste des pays du Maghreb afin de revitaliser ses structures et ses institutions d’une manière qui contribue à la réalisation des nobles objectifs pour lesquels il a été créé « .

Cela dit, cette annonce de « commémoration du 34e anniversaire de l’UMA » qui arrive alors que la Tunisie souffre de son isolement, révèle la contradiction de l’Etat tunisien quant à sa propre position sur l’unité maghrébine sur le terrain, surtout après avoir tenté de nuire à plus d’une reprise l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.

En effet, l’ancien président du parlement tunisien et chef de file du parti d’Ennahda, l’islamiste Rached Ghannouchi, qui régnait en maitre dans le pays avant le tour de force du président Kais Saied, avait appelé sans manquer d’aplomb, à la mise en place d’une union du Maghreb arabe, mais sans l’implication du Maroc et de la Mauritanie, en se contentant uniquement de ce qu’il a qualifié du « triangle Tunisie-Libye-Algérie« , exprimant par la même occasion « une certaine ambition d’exploiter la Libye afin de résoudre les problèmes tunisiens« .

Dans une interview, Ghannouchi avait clairement déclaré que le triangle susmentionné devrait être considéré comme un « triangle de croissance » et qu’il « devrait être un point de départ pour faire revivre le rêve du Maghreb arabe « .

Il ne s’agit pas là d’une attaque isolée formulée par de hauts responsables tunisiens à l’encontre du Maroc. Depuis l’élection du président Kais Saied et ses relations proches avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, la Tunisie a commencé à adopter des positions hostiles au Maroc.

Cela s’est fait par l’accueil présidentiel réservé au chef de la milice séparatiste du polisario, Brahim Ghali, par le chef d’Etat tunisien en personne. Un homme qui pour rappel, dirige une entité non reconnue par l’ONU et la majorité des institutions internationales crédible (à l’exception de l’Union africaine) et qui menace l’intégrité et la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud.

L’accueil réservé par Kais Saied au chef du groupe séparatiste armé financé par l’Algérie, a été fait à l’occasion du 8e sommet de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique) et en contravention des règles édictées par le Japon qui ne reconnait pas lui-même le polisario ou encore son autoproclamée rasd.

L’accueil « chaleureux » du président tunisien au chef des séparatistes du polisario, a provoqué une onde de choc au Maroc, bien évidemment, mais aussi en Tunisie, surtout que les Tunisiens et les Marocains n’avaient jamais eu de problèmes bilatéraux avant cette erreur du président Kais Saied.

C’était que la Tunisie s’ingérait dans les affaires intérieures du Maroc, sous la pression des généraux algériens, après des années de neutralité dans le dossier du Sahara.

Le virage pro-algérien de la Tunisie, a été perceptible déjà lors du vote de la dernière résolution du Conseil de sécurité au sujet du Sahara. La Tunisie a choisi de d’abstenir de voter alors que tous les pays ont voté en faveur sauf la Russie qui s’est abstenue également.

Plus récemment, courant février, le président tunisien a inauguré l’autoroute reliant les villes de Gabès et Médenine lors d’une cérémonie officielle durant laquelle les autorités du pays ont projeté en grand , la carte d’Afrique du nord qui ampute le Maroc de son Sahara, et la télévision nationale tunisienne s’est concentrée pour montrer cette erreur, un choix délibéré qui ne fait plus de doute sur les intentions du régime tunisien soumis aux diktats de l’Algérie.

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