Une diplomate israélienne a été expulsée samedi de l’assemblée de l’Union africaine (UA), en plein milieu d’un sommet de l’organisation continentale consacré notamment aux violences meurtrières au Sahel et en RDC, qui préoccupent « profondément » l’ONU.
Israël a dénoncé cette expulsion, accusant l’Iran d’être derrière cette « grave » mesure avec la complicité de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.
En 2022, l’UA n’était pas parvenue à clore ses discussions sur l’accréditation controversée d’Israël en tant que pays observateur. L’Algérie et l’Afrique du Sud avaient en particulier plaidé contre. L’UA n’a pas indiqué si la question allait être débattue au sommet cette année.
Mais, selon une vidéo mise en ligne, des membres de la sécurité ont escorté Sharon Bar-li, directrice générale adjointe du ministère israélien des Affaires étrangères pour l’Afrique, hors du sommet annuel qui s’est ouvert samedi à Addis Abeba.
Ebba Kalondo, porte-parole du président de la Commission de l’UA, a expliqué à l’AFP qu’une personne avait été « invitée à quitter les lieux » parce qu’elle n’était pas invitée à cette réunion. L’UA avait adressé une invitation unique à l’ambassadeur d’Israël auprès de l’UA, Aleli Admasu, et cette invitation ne pouvait être utilisée par personne d’autre, a-t-elle poursuivi.
« Il est regrettable que la personne en question ait abusé de cette faveur », a conclu Mme Kalondo.
Pour un porte-parole de la diplomatie israélienne, cette expulsion reste « grave » car Mme Bar-li avait « une accréditation en bonne et due forme en qualité d’observateur ».
« C’est triste de voir l’Union africaine otage d’un petit nombre d’Etats extrémistes comme l’Algérie et l’Afrique du Sud, motivés par la haine et contrôlés par l’Iran », déclaré le porte parole israélien à l’AFP.
Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa, a rétorqué qu’Israël devait « étayer ses accusations ».
Selon le site algérien proche du pouvoir TSA, qui cite ses propres sources, « c’est l’Algérie qui a initié l’action qui a permis l’exclusion de la délégation israélienne », en faisant annuler l’invitation adressée à l’ambassadeur israélien par l’UA. « Mais ce dernier a « essayé d’entrer en force », ce qu’il n’a pas réussi à faire », affirme le média.
TSA, affirme que c’est un « nouveau camouflet pour Israël dans ses tentatives d’infiltrer les institutions africaines et nouvelle victoire pour l’Algérie qui cherche à éviter la « cassure » au sein de l’Union africaine à cause de la présence israélienne ».
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