Une déclaration du président de la Chambre des conseillers, Ennam Mayara, au sujet de Sebta et Melilla lors d’un événement de son parti, a fait le tour de la presse espagnole. Pourtant le politicien sahraoui n’est pas le premier à avoir ce genre de position.
Invité par l’organisation des femmes de l’Istiqlal, en cette fin de semaine, pour intervenir au sujet des relations entre le Maroc et l’Espagne après un an de la réconciliation entre les deux pays et l’adoption d’une nouvelle feuille de route, Mayara s’est arrêté sur le sujet de Sebta et Melilla, les deux villes occupées par l’Espagne au nord du Maroc.
Le politicien a rappelé le caractère marocain des deux villes continentales et plaidé « pour mettre fin à la colonisation » en activant une solution politique « négociée, sans recourir aux armes », a rapporté l’agence de presse espagnole EFE.
Ces propos ont fait le tour de la presse espagnol et se sont répandus comme une trainée de poudre alors qu’ils ne sont pas inédits ou sortent de l’ordinaire. La plupart des politiciens marocains se sont déjà positionnées à ce sujet qui fait d’ailleurs l’unanimité chez les Marocains.
Même l’ancien chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, l’avait dit alors qu’il était en fonctions, en affirmant que le statut quo prévalant dans les deux villes occupées ne pouvait pas rester un fait accompli et avait souligné l’identité marocaine de ces deux villes au même titre que le Sahara.
Si les propos de Mayara qui a prévenu que les deux villes « ne feront pas l’objet de chantage », ont fait tellement écho chez la presse ibérique ce week-end, c’est surtout parce que des associations professionnelles espagnoles évoluant à Sebta et Melilla, font pression pour activer la douane avec le Maroc, de sorte à renforcer leur caractère « espagnol ».
Des partis politiques dans le même sillage, ont appelé à réviser le Traité de Bon Voisinage, d’Amitié et de Coopération signé en 1991. Avant cela, le parti d’opposition d’extrême droite Vox, avait tenté sans succès, de faire passer une proposition de loi obligeant le Maroc à reconnaitre le caractère espagnol des deux villes.
De son côté, Ennam Mayara, a appelé les Marocains vivant en Espagne à adhérer aux partis politiques afin de « rapprocher les positions entre les deux pays et former, ainsi, un lobby pour aider à défendre toutes les causes liées à la patrie, le Maroc », indique Efe.
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